John Maynard Keynes

Ñòðàíèöà: 8/11

g).l’approche en termes de flux.

La troisème rupture est au niveau des instruments: à l’approche traditionnelle en termes de prix, Keynes va substituer une approche nouvelle en termes de flux, privilégiant le circuit contre le marché. D’ou l’utilisation des agrégats (investissement, consommation, revenu, dépence, épargne): l’idée n’est pas certes neuve; elle rejoint certaines analyses de Quesnay et de Marx, du prosessus de production naît une redistribution de revenus qui engendre à son tour une dépense et donc un achat de produits; le marché n’apparaît alors que comme un moment de circuit. La régulation, l’intervention de l’Etat et donc la politique économique deviennent désormais possibles; car s’il est impossible et déraisonnable de prétendre à suivre la trace dans l’économie nationale les gouttes d’eau que sont les micro-décisions, il devient possible de suivre les conséquances de macro-décisions,l’évolution des principaux agrégats.[6,p75].

4. La politique économique en économie ouverte.

la valeur de la monnaie nationale.

Dans la “Théorie générale .” Keynes raisonne principalement en économie fermée. Bien qu’il ne nous ait pas laissé une présentation systématique de sa théorie dans l’hipothèse d’un système ouvert, il n’ignorait rien de la question des échanges extérieurs,qui se trouve déjà au coeur de “Monnaie et finance indiennes” et qui sera encore, trente ans plus tard, l’objet de son projet de réforme du système monétaire international. Il vivait à une époque particulièrement mouvementée au point de vue des relations internationales et il n’a pas cessé de s’y intéresser tout au long de sa carrière d’économiste.

Keynes a ainsi consacré nombre de ses écrits de l’entre deux guerres à batailler contre les erreurs de la politique économique menée dans son pays. La contreverse la plus célèbre l’a opposé en 1925 à Winston Churchill. Celui-ci, qui était alors chancelier de l’Echiquier, avait décidé de retablir l’étalon-or à la parité d’avant guerre; ce qui revenait à réévaluer la livre par rapport au dollar de 10%. Les prix des produits anglais en dollar se trouvaient ainsi renchéris de 10%. Une telle mesure n’aurait une justification économique que si les Etats-Unis avaient connu une inflation plus rapide que la Grande-Bretagne, ce qui n’était pas le cas. Dans ces conditions les conséquences sur les industries exportatrises anglaises étaient immédiatement prévisibles: compétiti-vité en baisse, efforts des entrepreneurs pour réduire les salaires, troubles sociaux et, finalement, protection douanière et/ou dévaluation inévitable de la livre.

Les faits vérifièrent en tout point les prévisions de Keynes jusqu’à la dévaluation de la livre en 1931, bientôt suivie de l’instauration d’un tarif douanier très protectionniste. Keynes qui avait dénoncé l’étalon-or comme une “relique barbare” des 1923 dans la “Réforme monétaire”, n’était aucunement sensible au mythe de la “livre forte” et ne comprenait pas que - au nom des préjugés d’un autre âge - Churchill ait pu compromettre la santé de l’économie britannique. Partant de là, l’équipement extérieur devait être atteint par les moyens pénalisants en termes d’emploi.

Ðåôåðàò îïóáëèêîâàí: 18/03/2008